mercredi 21 avril 2010

Shutter island - Dennis Lehane

Nous sommes dans les années cinquante.
Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure sinistre. C'est un hôpital psychiatrique pour assassins. Le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule ont été appelés par les autorités de cette prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente.
Oeuvre incohérente d'une malade ou cryptogramme ? Progressivement, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu'au choc final de la vérité.

Ce qu'on en dit...
Dennis Lehane - Shutter Island

Au départ cela semble simple : une femme, Rachel Solando, s'est évadée d'un hôpital psychiatrique pour psychopathes, auteurs de crimes particulièrement monstrueux, situé sur une île quasi déserte et complètement isolée. Le marshal Teddy Daniels et son nouveau coéquipier, Chuck Aule, débarquent du ferry et sont chargés de la retrouver. Puis cela se complique : une tempête les bloque sur l'île, les pratiques et les expérimentations semblent plus que douteuses, les mystérieuses migraines de Teddy, les cachets qu'on lui donne, son impression de connaître et d'être attiré par une mère infanticide… Vous voici certainement en face du meilleur roman de Dennis Lehane. L'auteur donne toujours autant sa place au suspense et à l'enquête mais s'attache encore plus que d'habitude à la psychologie de ses personnages, essentielle dans cette intrigue : compassion, peur, méfiance… les sentiments se mêlent chez le lecteur jusqu'à la confusion totale. Malgré cela, l'intrigue est solide et bien construite ; le dénouement reste, quant à lui, presque imprévisible. Egaré, ébahi, stupéfait sont les adjectifs parfaits pour décrire l'état de celui qui referme ce livre… mais chut ! N'en disons pas plus car à chacun ses interprétations, à chacun sa réalité. Une question néanmoins nous taraude : suis-je vraiment seul, dans cette pièce, à cet instant ?

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