jeudi 25 novembre 2010

Sukkwan island - David Vann


Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées.
C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable.
Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.


Ce qu'on en dit...
Eprouvant

Roy a treize ans. Mais à l’âge où les copains et le collège occupent une place capitale dans la vie d’un adolescent, il a décidé d’accompagner son père sur une île désertique de l’Alaska et d’y vivre une année coupé du monde. Ce projet un peu fou a germé dans l’esprit de ce père qu’il connaît si mal, car ses parents ont divorcé lorsqu’il était enfant et que les liens se sont ensuite distendus entre eux.
Très vite, Roy s’aperçoit que son père a beaucoup moins bien préparé cette aventure qu’il ne l’avait affirmé, et l’organisation de leur survie va occuper l’essentiel de leur temps. Alors au lieu du rapprochement espéré, cette situation ne va créer que de l’incompréhension mutuelle et des tensions qui iront crescendo…jusqu’au drame.

La lecture de ce livre est une véritable épreuve. D’une noirceur totale, et encore ce qualificatif est-il bien mièvre, il ne laisse aucun répit au lecteur qui se retrouve plongé dans ce huis-clos pénible entre un père et son fils. Comme s’il était le troisième être humain présent sur l’île avec eux.
Il devient un spectateur impuissant de cette intrigue parfois difficilement soutenable, et qu’il est cependant impossible d’abandonner, bien que la nausée ne soit jamais loin.
Par une alchimie difficile à expliquer, l’auteur nous tient en haleine avec cette intrigue dont on sent très vite qu’elle ne sera que tragédie et douleur. Sans doute la magie du style et des mots pourtant crus et sans fard.
Sukkwan island est un livre choc, un livre dur qui retourne et qui obsède.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/22062

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