Voici les informations que le jeune garçon possède :
- Salim est monté sur la grande rour à 11h32
- A 12h02 précises, tous les passagers sont descendus de la nacelle, sauf Salim
- Au moins une des théories qu'il a élaboré (dont celle de la combustion spontanée!) est la bonne
Une enquête captivante pleine d'humour et de rebondissements, menée par un jeune autiste attachant et étonnant!
Ce qu'on en dit...
Avant de partir pour les Etats-Unis, Salim et sa mère viennent passer quelques jours dans leur famille londonienne. Les cousins de Salim, Ted et Kat, proposent de monter sur la grande roue de Londres. Salim y monte finalement seul, et… ne redescend jamais. La panique monte au fil des heures. Tandis que la police s’active, Ted et Kat enquêtent de leur côté. Le narrateur de ce récit est le jeune Ted, intellectuellement brillant (il est passionné de météorologie et retient à peu près tout ce qu’il lit ou apprend), mais socialement handicapé. Comme il l’explique lui-même : « Disons que le cerveau est un ordinateur […]. Et que le mien fonctionne avec un système d’exploitation différent de celui des autres. Et des connexions différentes aussi. » (p. 37). Il n’est pas vraiment autiste, mais a du mal à comprendre les subtilités de la vie en société ; il n’arrive par exemple pas à décoder les expressions langagières ou corporelles, ce qui donne dans le livre quelques réflexions savoureuses et bien vues. Et quand il ne sait pas comment réagir face à une situation, il arrête tout et agite violemment la main. Cependant, aidé de la dégourdie Kat, il va faire des miracles pour retrouver Salim. Sa ligne de réflexion, que nous suivons donc, va être de trouver le bon angle d’observation, celui auquel on ne pense pas mais qui permettra de déduire toute la chaîne des actions de Salim. Le lecteur s’intéressera évidemment à l’histoire, craignant comme les adultes pour la vie du petit disparu, mais aussi et surtout à la façon dont Ted la raconte, naïve, simple et apparemment lente, mais finalement juste et profonde. Roman sur la famille - Salim avait projeté de fuguer pour ne pas suivre un seul de ses parents divorcés -, L’Etonnante Disparition est aussi un bel éloge de la différence, une réhabilitation de ceux qui ne sont de prime abord pas « comme les autres ». Roman pour les plus jeunes, on y retrouve toute la délicatesse et l’empathie dont Siobhan Dowd a su si bien faire preuve dans SANS UN CRI et LA PAROLE DE FERGUS (Gallimard jeunesse, collection Scripto). |
Sophie Pilaire |
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