jeudi 21 octobre 2010
Ne soyons pas des écologistes benêts : pour un protectionnisme écologique et social - collectif
Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale.
Ceux qui défendent une écologie qui ne serait "ni de droite ni de gauche " (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand). Pourtant, l'effondrement financier de 2008 aurait dû les réveiller... Eh bien non !Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l'ordre économique mondial de se faire une seconde jeunesse. Nous ne devons pas nous laisser berner.
C'est bien à une réorganisation politique qu'il faut oeuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre I'OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l'échelle des Etats, pour un nouvel internationalisme.
Ce qu'on en dit...
Ne soyons pas des écologistes benêts (1). C’est l’invitation que nous font Aurélien Bernier et Michel Marchand avec le Mouvement politique d’éducation populaire (Mpep) dans leur dernier livre. Sous-titré, Pour un protectionnisme écologique et social, l’ouvrage entend par écologistes benêts « ceux qui défendent une écologie qui serait “ni de droite ni de gauche” (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand) ». L’invitation est plaisante. Convaincante est la démonstration faite de comment « la grande offensive du capitalisme vert a pour objectif de donner une seconde jeunesse à un système économique et idéologique à bout de souffle, mais terriblement destructeur ». Les auteurs, qui pointent les ravages de la mondialisation, plaident donc pour un retour au protectionnisme visant à contrer autant le dumping social que le dumping écologique. Ils soutiennent également une sortie de l’OMC. Ne faut-il pas plutôt soutenir une transformation radicale des institutions internationales dont les auteurs critiquent justement les politiques qu’elles poursuivent ? Sortir de l’OMC n’est-ce pas prendre le risque de renoncer au principe même de droit international et de favoriser l’émergence du bilatéralisme souhaité par les États-Unis et les libéraux pour qui les règles actuelles du commerce mondial, aussi mauvaises qu’elles soient à nos yeux, sont encore de trop ? L’ouvrage évoque enfin peu la question de la propriété. La privatisation de l’environnement est pourtant un des traits majeurs du « capitalisme vert ». Les auteurs, qui nous proposent un panorama des propositions des syndicats et des partis politiques, semblent ne pas avoir pris connaissance de celles du PCF, en particulier de celle de « bien commun » applicable à l’eau, à l’énergie ou encore à l’alimentation.
Pierre-Henri Lab
http://humanite.fr/node/453105
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