So british, la découverte du cercle de Guernesey est un divertissement qui remplit parfaitement sa mission: une agréable lecture avec une forte odeur de thé!
Ecrit par une libraire et sa nièce, ce livre est un roman épistolaire. On y célèbre l'art et la nécessité de la correspondance. On y fête l'importance d'une lettre, la trace qu'elle peut représenter pour une vie, une succession ou tout simplement pour l'Histoire.
L'écriture est une question de survie. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, une jeune écrivain, Juliet, se sent un peu larguée avec ses préoccupations d'artiste en voyage à travers l'Angleterre. Au hasard d'une lettre en provenance de l'île de Guernesey, elle trouve un sujet passionnant pour un possible roman...
Car il s'est passé beaucoup de choses sur la petite île perdue et abandonnée durant la guerre. Les Allemands sont venus et les habitants ont dû subir les lois de l'occupation.
Pendant que Juliet découvre les petites histoires qui feront la Grande, elle rencontre des personnages surprenants et caractériels. La vie londonienne s'efface petit à petit pour la campagne qui pourrait être celle des oeuvres de Jane Austen.
Très vite, l'élégance du propos respecte le romantisme à l'anglaise. L'air de rien, la jeune femme se laissera séduire par Guernesey et particulièrement, par un homme singulier loin des modes de la capitale.
Ce n'est pas nouveau mais c'est frais et cela rappelle le plaisir d'une lecture simple et anglaise. Les lettres sont rythmés. Les personnages ne manquent jamais d'humour. Les rebondissements sont parfois énormes mais possèdent le charme des conventions britanniques.
Le succès est donc une évidence. Tous les clichés britanniques sont glorifiés avec un talent évident. C'est délicieux comme une gourmandise à l'heure du thé. Ca peut être ennuyeux pour certains et très exotiques pour d'autres!
Pierre Loosdregt
© Etat-critique.com - 26/01/2010
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