Elle me tape dédaigneusement l'épaule, elle, mon fantôme famélique et défiant.
Je la traîne partout avec moi, telle une claudication, un coeur malade, une propension chronique à la jalousie. Elle est fière de ne rien avaler. Elle attend, avec une patience illuminée. Elle attend la mort. Giselle, 22 ans, est anorexique. Elle a cru devenir plus forte que les autres en prenant le contrôle absolu de son corps, mais elle assiste, impuissante, à son lent dépérissement. L'amour de sa soeur, Holly, ou de Sol, son petit ami, y suffiront-ils ? Avant tout, Giselle doit gagner le combat sans merci qu'elle livre contre elle-même.
Une histoire de soeurs, d'amour et de douleur hantée par les secrets de famille. Un texte porté par un souffle littéraire puissant, qui bouscule les clichés sur l'anorexie.
Ce qu'on en dit...
Il y a des livres où on lit certaines choses sans toutes les comprendre immédiatement. Où on ne sait pas toujours pourquoi, comment on suit le fil, mais où le fait est qu’on le suit, qu’on les lit encore et encore sans s’arrêter… C’est l’effet que m’a fait Skinny. Les vies de Giselle et de sa soeur Holly s’entremèlent à travers les pages, un chapitre sur deux, se mélangeant parfois pour se séparer ensuite puis replonger.
Giselle est anorexique. Quelque chose à l’intérieur de sa tête, ou plutôt quelqu’un, comme un démon personnel, la pousse à agir différement devant les autres, à passer pour une ingrate, et à ne pas manger. C’est ce quelque chose, cette Giselle façon démone qui la force à vomir la nourriture, et à replonger sans cesse…
En cachette, Giselle cherche sans interruption une explication de l’absence d’amour que lui portait son père avant sa mort, de son père qui toujours lui a préféré Holly. Elle découvre des secrets de famille enfouis dans des carnets remplis de l’hongrois paternel…
C’est l’histoire d’un combat. Du combat sans pitié que Giselle livre contre elle-même.
http://desirdelire.wordpress.com/2010/04/17/skinny-de-ibi-kaslik/
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